La passion du damage
Une interview de Paul Kirkland
Récemment, nous avons eu la chance d’échanger avec le conducteur de dameuse Paul Kirkland, qui exerce en Nouvelle-Zélande et aux Etat-Unis : il nous a donné un aperçu passionnant de sa passion, le damage. Au cours de cette interview, il nous appris quels sont les défis auxquels il doit faire face, comment il trouve son équilibre entre sa famille et son travail, à quoi ressemble son travail quotidien, et bien plus encore. Pour finir, il nous a donné quelques conseils utiles pour voir un aperçu du métier de dameur.
Depuis combien de temps travailles-tu comme dameur ?
J'ai commencé ma première saison en 2003 à Treble Cone, en Nouvelle-Zélande.
Quel est ta montagne natale ?
A Treble Cone , Nouvelle-Zélande, et Palisades Tahoe USA (Squaw Valley).
Qu'est-ce qui te plaît le plus dans ton travail de dameur ?
Tout ! les conditions de neige et de météo qui changent constamment et peuvent être difficiles, les personnes avec lesquelles je travaille et l’utilisation de ces superbes équipements.
Quel est le plus grand challenge lié à ton travail ?
Jongler avec la vie de famille, et s’absenter pour de longues périodes.
Comment en es-tu arrivé à être engagé dans l’équipe de dameurs aux Jeux olympiques ?
Mon ancien patron, Dave Crotty de Treble Cone, m'a invité à y participer. Il était également présent lors des deux précédents Jeux olympiques.
Est-ce que ce sont tes premiers Jeux Olympiques ?
Oui
Y avait-il des défis particuliers à relever lors de la préparation des pistes olympiques ?
Pas vraiment, c’est comme pour toutes les Coupes du Monde, il faut prendre le temps d’obtenir une densité de neige régulière sur tout le Snowpark.
Y aurait-il des différences significatives dans la préparation des pistes de compétition par rapport aux pistes touristiques "normales" ?
La plus grande différence est la surface. Nous arrosons toute la piste afin d'obtenir une surface dure, rapide et uniforme qui ne se transforme pas pendant la course. Sur une piste "normale", on recherche une surface plus molle, dans laquelle même un skieur moyen peut prendre ses carres.
Pour quelles disciplines prépares-tu les pistes en Chine ?
J'étais du côté de la vitesse sur site, c'est-à-dire la descente et le SuperG.
À quoi ressemble une journée de travail pour toi en Chine en ce moment ?
Une fois que la piste est construite et arrosée, nous n'avons pas trop à faire, sauf s'il neige, donc nous montons tous les matins pour regarder les courses. Après la course, le Responsable des pistes nous fait savoir si certaines zones doivent être nettoyées. En général, il ne s'agit que de quelques zones glissantes sur les tronçons, puis le déneigement des routes d'accès.
Depuis combien de temps viens-tu en Chine pour ton travail?
C'est le troisième hiver. Je suis arrivé mi-Novembre pour entamer ma quarantaine de 21 jours et commencer à pousser la neige Début Décembre cette saison.
Combien de machines sont en service au Centre National Alpin en Chine ? Quels modèles PRINOTH sont utilisés ?
26 machines. Nous avons un mélange de véhicules Tier 4 2019 LEITWOLF et BISON treuil, des BISON, un BISON avec une grue, et deux dameuses LEITWOLF avec des cabines de transport de personnes.
As-tu déjà l’expérience des logiciels de mesure de neige de PRINOTH ? Comment ce logiciel t’aide-il dans ton travail de dameur ?
Malheureusement, pas encore. J'en ai entendu beaucoup de bien et j'ai hâte de l'utiliser à l'avenir.
Raconte-nous ta plus belle expérience en Chine.
Les nouveaux amis que je me suis fais et l'immersion dans la culture chinoise ainsi que l'hospitalité. C'était une période formidable.
Quel effet cela fait-il de voir les meilleurs athlètes du monde s'affronter sur les pistes que vous avez préparées ?
C'est une sensation assez extraordinaire de se trouver au bord des pistes et de voir les skieurs et skieuses passer à 140 km/h sur une piste qu'on a préparée pour eux avec beaucoup de temps et d'énergie.
As-tu des conseils à donner à quelqu'un qui souhaite se lancer dans le métier de dameur ?
Si l'envie et l'intérêt sont là, allez sur votre montagne locale et demandez s'il y a une possibilité de faire un tour en dameuse. Avec la bonne attitude et l'envie d'apprendre, vous réussirez certainement à vous lancer dans ce métier.